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mardi 15 novembre 2011

Année filante !

Ô mon amour, 
L'année renaît dans ton sourire ; 
Nous sommes sourd quand arrive l'hiver lent, l'hiver blanc ;
Quand revient le froid
et que stagne le temps.
La chaleur s'évanouit sur tes lèvres, dans tes mots
Où l'espoir s'engouffre et s'éteint en un sursaut.
Sans que nous nous en rendions compte, le temps passe ;
Mais nous ne pouvons y laisser notre trace.
Ainsi sans bruit la neige légère chute,
Semblable à des anges volants, tristes.
Le soleil revient ; et de sa douce chaleur 
Arrive a réchauffer nos coeurs avant l'heure.

                                                     Ah mon aimée,
Enfin s'en va l'hiver complètement désarmé.  
Je te trouve souriante à la lueur de l'aube ;
Tout en chérissant le crépuscule rose.
Le retour de la pluie tiède ; avec ses odeurs
Dans les forêts et les prés, avec les clameurs 
Des bêtes révoltés que la nuit offre à la vie ;
Les arbres peuvent renaître et ainsi, tout se suit.
Les giboulées de Mars nous rapprochent de l'été.
Comme les hommes qui semblent retrouver la santé.
 Puisque de ton coeur s'est évadé le printemps ; 
C'est la vie qui est alors sortie de ton sang.

Eh ville beauté !
Les jours orageux arrivent sans clarté.
Alors que la nuit immaculée nous berce ;
L'été nous apporte discrètement sa foudre ; 
Avant de nous livrer son aurore rouge.
Les rues inondées de soleil vivent l'ordinaire,
De ta douce pâleur tu nous livre ton corps ;
Doux et transpirant, autant lumineux que l'or.
Tu t'allonges dans la poussière ; la fumée ocre
Se mêle à la volute bleutée, et traître 
De ta cigarette. Les jours raccourcissent,
Les gens partent au loin
et les toits s'assombrissent.

 Oh sombre enivrance !
Le temps nous échappe et tout devient fugace.
Malheureusement le jour redeviendra nuit ; 
Et les feuilles des arbres te rendront la vie.
Elles qui, dans un ultime soupir, tomberont,
Lentement, habillé de leur plus morne veston.
Une surprise encore : le soleil blanc qui luit,
L'automne, de ses bourrasques, file en un instant, 
Et rapporte une fin qui accompagne le vent.
La révolution dans l'âme et le coeur en flamme ; 
Notre temps s'écoule en quelques battement de rames. 

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